6 conseils pour acheter moins mais mieux

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Vous êtes nombreuses à me parler du Dressing Idéal en faisant référence à la mode éthique, que ce soit dans vos commentaires ou sous mes photos instagram. Cela me surprend toujours (agréablement) car même si la mode éthique et la slow fashion sont au coeur de mes préoccupations actuelles, c’est surtout une prise de conscience face à notre manière de consommer la mode que j’ai souhaité mettre en avant. Le fameux « acheter moins mais mieux ». Il m’arrive encore par ailleurs d’acheter des vêtements dans les grandes enseignes type Mango ou And Other Stories (qui sont loin d’être des modèles du genre éco-responsable) mais j’ai tout de même réduit drastiquement mes achats de fast fahion ces derniers temps. Le fait de repenser mon dressing dans sa globalité en privilégiant des vêtements basiques ou intemporels m’a totalement libérée des tendances et de la frustration, je me sens tellement plus légère ! Le résultat logique à tout cela est que mes envies de shopping ont naturellement diminué. Aujourd’hui, je suis tout à fait capable de passer une journée entière aux Galeries Lafayette sans rien acheter, ce qui n’aurait pas forcément été le cas il y a encore un an.

Bien sûr, il m’arrive régulièrement d’avoir des coups de coeur pour certaines pièces mais je ne me jette pas dessus comme je l’aurais fait avant. Je m’accorde systématiquement un temps de réflexion de quelques jours, histoire de vérifier que ce coup de coeur en est vraiment un !

Mais pour en revenir à la mode éthique, il est sans doute un peu tôt pour ranger mon blog dans la case « blog de mode éthique ». J’essaie de m’informer tous les jours sur l’industrie de la mode, ses conséquence désastreuses sur notre environnement, son évolution, ses progrès… Et tant que la mode sera la deuxième industrie la plus polluante, il y aura encore beaucoup à faire. L’industrie de la mode pollue l’eau des rivières, des villages, détruit la santé de ceux qui fabriquent nos vêtements dans des conditions désastreuses  ou en utilisant des produits toxiques (souvent ce sont même les deux à la fois). On ne peut plus fermer les yeux et faire comme si tout cela n’existait pas.

C’est très difficile de changer ses habitudes et nous n’avons pas tous les moyens (financiers) de nous habiller éthique. Mais « acheter moins mais mieux », c’est déjà un premier pas vers un mode de consommation plus responsable !

Comment acheter moins mais mieux ?

Voici mes 6 conseils pour acheter moins de vêtements… et si possible les bons !

  • regarder les étiquettes

La première chose à faire quand un vêtement vous plaît en magasin, surtout si vous n’êtes pas experte, c’est de regarder l’étiquette qui est cousue à l’intérieur du vêtement. L’étiquette donne toujours des informations précieuses sur l’origine du vêtement et permet d’anticiper sa durabilité. Vérifiez donc la matière et privilégiez les matières naturelles comme le coton ou le lin, la laine… qui sont de meilleure qualité et bien plus agréables à porter. Mon conseil est vraiment d’éviter les vêtements en 100% synthétique comme le polyester, la viscose ou l’acrylique. Sinon il y a de fortes chances que vos fringues ressemblent à des serpillères après deux ou trois lavages en machine…

Quant au pays de fabrication, il est normalement toujours indiqué sur l’étiquette (même si certaines marques omettent de le faire, comme c’est le cas pour Petit Bateau) cela donne une bonne idée des conditions dans lesquelles le vêtements a été fabriqué. On se doute bien qu’un tee-shirt fabriqué au Bangladesh vendu 9 euros a peu de chance d’être éthique ni de durer dans le temps et pourtant c’est le deuxième pays exportateur de textile au monde ! Je sais que les ONG appellent au boycottage des vêtements fabriqués au Bangladesh mais ses habitants ont également besoin de vivre… Alors que faire ? Ce qui est important, à mon sens, c’est d’avoir conscience de ce qui se cache derrière ce tee-shirt que vous choisissez quand même d’acheter. Ne pas se voiler la face est déjà un bon début quand on part de loin !

  • privilégier les basiques ou intemporels

C’est une évidence mais les vêtements « tendance » se démodent vite… et on s’en lasse aussi plus vite ! Faites un rapide tour de votre garde-robe et vous verrez que les vêtements que vous avez gardés le plus longtemps sont souvent des basiques ou des intemporels : des tee-shirts blancs unis, un petite robe noire, des jean bien coupés… Ça vaut donc le coup de bien les choisir et d’investir dans de belles pièces qui dureront plus longtemps !

Voir aussi mon article : bien choisir ses basiques, pourquoi c’est important 

 

  • Simplifier sa garde-robe et créer son dressing idéal

J’ai déjà consacré un article entier aux 5 bonnes raisons de créer son dressing idéal que je vous invite à lire ou à relire ! Cela aide vraiment à maitriser ses dépenses et à acheter moins mais mieux !

  • Devenir plus exigeant

J’ai longtemps été une shopping addict et je faisais régulièrement des erreurs d’achats parce que je fonctionnais un peu trop au coup de coeur ou en fonction des tendances. C’était très culpabilisant, car non seulement j’avais l’impression de dépenser mon argent pour rien, mais je me sentais aussi très mal à chaque fois que je remplissais des sacs entiers de vêtements à donner aux associations ou à déposer dans des bornes de recyclage… qui ne finissent pas toujours dans des usines de recyclage mais dans des décharges indiennes ou chinoises où ils mettront plus de 200 ans à se dégrader ! Cet article de Slate sur le gaspillage textile l’explique très bien et je vous recommande de le lire si cette question du recyclage vous intéresse.

Devenir exigeant avec ce que l’on achète, c’est donc tant de vêtements qui finiront en moins dans la nature… Je vous conseille donc de déterminer quels sont vos critères d’achat essentiels, ceux sur lesquels vous n’êtes pas prêts à faire des concessions et tenez y vous !

Mes critères personnels d’exigence sont par exemple :

  • privilégier les petits créateurs et réduire les achats de fast-fashion
  • privilégier les matières naturelles ou biodégradables
  • privilégier les marques qui fabriquent en France ou en Europe (ou ailleurs mais en privilégiant les circuits courts)
  • acheter uniquement des vêtements confortables qui me permettent de vivre librement
  • acheter des vêtements intemporels et versatiles que je pourrai porter longtemps et souvent

Si un coup de coeur ne remplit pas la majorité de ces critères, j’essaie de peser le pour et le contre ou alors je passe carrément mon chemin ! Dites vous bien qu’en général, si vous n’êtes pas à 100% sûre de votre achat au moment de faire chauffer la carte bleue, c’est qu’un truc cloche ou vous met mal à l’aise et que vous risquez de le regretter par la suite.

  • Réduire les achats de fast-fashion

C’est très difficile de s’habiller éthique car le portefeuille ne suit pas toujours. En France, exceptée la marque EKYOG qui possède pignon sur rue, l’offre « green » est encore malheureusement limitée aux petits créateurs. Le marché de la mode éthique se développe énormément ces derniers mois mais à moins de s’intéresser réellement au sujet, il est encore trop facile de pousser la porte de chez H&M, Zara et consoeurs pour acheter des vêtements moins chers mais de qualité moyenne. Je ne suis moi-même pas irréprochable et il m’arrive encore d’acheter quelques bricoles par ci par là dans ces enseignes, mais j’essaie de me limiter à certaines pièces comme les basiques, les jeans ou certains accessoires.

Ne pas s’interdire ces enseignes mais réfléchir à ses achats et surtout, savoir ce qu’il y a derrière chaque vêtement que l’on achète chez Zara, c’est déjà une prise de conscience énorme ! Je suis convaincue que même si le budget est un frein pour « acheter moins mais mieux », avec le temps on s’aperçoit qu’on ne peut plus cautionner certaines choses et on change sans ses habitudes de consommation naturellement, sans s’en rendre compte !

  • Acheter d’occasion

J’ai déjà consacré un article entier aux achats de vêtements d’occasion mais je le réécris ici : c’est vraiment une chouette alternative (si ce n’est la meilleure) pour acheter moins mais mieux. C’est le meilleur moyen d’accéder à des marques trop chères pour votre porte-monnaie en temps normal, tout en redonnant une seconde-vie aux vêtements. Et personnellement, en dehors de l’aspect éthique de cette démarche, j’adore cette idée de faire perdurer un vêtement qui a déjà une histoire. Quand j’achète un vêtement d’occasion, j’ai cette sensation gratifiante de me faire plaisir tout en faisant une bonne action… Et ça fait du bien !

Pour vos achats d’occasion, je vous recommande la plateforme Vinted sur laquelle je suis moi-même inscrite (mon pseudo : helloannouchka).

Si de votre côté, vous avez quelques astuces pour acheter moins mais mieux, n’hésitez pas à venir les partager dans les commentaires !

 

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  1. Juil 30, 2018 12:45

    J’applique également la règle des « 100% convaincue ou je n’achète pas ». Si j’ai le moindre doute quand j’essaye un vêtement (couleur, coupe, faux pli…) je n’achète pas car je sais que je ne le porterai pas. Une autre chose: de retour à la maison, j’essaie à nouveau tout de suite les vêtements que je viens d’acheter en laissant les étiquettes: le fait de les mettre chez soi, sans l’influence de l’atmosphère mercantile du magasin, l’influence de la musique/la copine ou la vendeuse, me permet de mieux me rendre compte de leur rendu. Là encore, si j’ai un doute, retour au magasin (je n’achète pour ainsi dire jamais en ligne).

    • Juil 31, 2018 8:50

      @Suzanne

      En général le moindre doute en boutique est fatal… Combien de fois ai-je acheté des vêtements sans être convaincue et à culpabiliser à mon retour à la maison… Maintenant je fais comme toi, je ressaye les vêtements à tête reposée le lendemain et je n’enlève surtout pas les étiquettes. En revanche, j’aime bien acheter en ligne, je trouve justement que l’on est moins influencé par l’ambiance mercantile de la boutique physique ou du vendeur un peu trop pressant (ou qui trouve que tout te va merveilleusement bien….)

  2. Juil 30, 2018 1:33

    Bonjour et merci pour cet article plein de bon sens (au passage, je suis depuis quelques mois une lectrice assidue de ton blog que je trouve hyper inspirant et très agréable à lire)
    De mon coté, je suis passée d’une acheteuse compulsive de fast fashion à une acheteuse compulsive de « green fashion » (je me justifiais tout le temps en me disant que je pouvais bien acheter ce énième tee shirt car il était en coton bio, quand bien même j’en avais déjà 8 similaires dans mes tiroirs). Depuis quelques mois, je me force vraiment à ne plus rien acheter que je n’aurais déjà. Le livre « une mode éthique est-elle possible? » m’a beaucoup aidée à prendre du recul. Alors oui, acheter éthique c’est déjà très bien, mais acheter moins c’est mieux. Je suis consciente d’avoir toujours des efforts à faire pour ne pas retomber dans mes « travers », c’est un long chemin que d’apprendre à se défaire de ses habitudes de consommation.
    Belle journée !

    • Juil 31, 2018 8:57

      @Mélissa

      Merci pour le conseil lecture, le livre m’a l’air très intéressant et je vais essayer de me le procurer avant mes vacances 😉 Dans la mesure où tout le monde n’a pas les moyens de s’habiller éthique, réduire ses achats c’est déjà très bien… Et ne plus acheter la même chose en plusieurs exemplaires (ce que personnellement, je faisais souvent) est déjà un bon début ! Il faut rester optimiste, même si c’est long de changer ses habitudes de consommation, le simple fait que l’on se pose la question de l’éthique montre que le monde évolue… Belle journée à toi aussi !

  3. Juil 30, 2018 4:18

    Je dirais que l’arrivée des enfants (en tout cas pour ma part) a bien joué en faveur d’un shopping plus « éthique » ou en tout cas, un shopping plus intelligent. Le manque de temps favorise un peu plus les recherches on-line, les découvertes de petites marques, l’envie de soutenir les nouveaux créateurs (aussi bien pour les adultes que pour les enfants), bref tout ce qui se fait finalement de l’autre côté de l’écran. Avant, tellement facile de rentrer dans un zara ou HM car on se promène, on passe devant, etc.

    • Juil 31, 2018 9:00

      @marie (@thelopezfamily)

      Oui tu as totalement raison, au delà de vouloir consommer mieux, il y a le plaisir d’acheter des choses un peu différentes de ce que l’on trouve dans les grandes enseignes type H&M ou Zara. D’ailleurs, côté mode enfant, je trouve que les choses ont vraiment bougé ces deux dernières années, il y a tellement de petits créateurs qui font des vêtements adorables et de bien meilleure qualité !

  4. Juil 31, 2018 6:00

    Très bon article, par contre il y a juste une erreur. Je l’ai appris en cours sur les matières textiles : la viscose c’est du bois regenere, c’est donc pas une matière totalement synthétique ni totalement naturelle. Le bambou est aussi de la viscose sauf que sur les etiétiquet rarement son vrai terme sera note » viscose de bambou ».
    Bon mois d’août.

    • Juil 31, 2018 9:02

      @Paulonie

      C’est noté, merci beaucoup Paulonie pour ces précisions ! Ton cours devait être très intéressant ! Et pour la viscose de bambou je ne savais pas non plus, je vais creuser le sujet 🙂

  5. Juil 31, 2018 7:42

    J’essaie d’appliquer tout ces conseils de plus en plus. Mais ce n’est pas facile de changer ses habitudes. En revanche, continuer de consommer comme on l’a toujours fait en ayant conscience des impacts est de plus en plus culpabilisant!
    J’en profite pour partager un site : Byoostore. C’est une amie qui lance ce eshop dès l’hiver prochain en principe. Le concept est de proposer des marques éthiques, plus respectueuses des hommes et de la planète. La page Instagram est déjà active, allez y jeter un œil! 😉

  6. Juil 31, 2018 9:05

    Bien sûr que c’est culpabilisant, moi la première je m’en veux quand je fais un achat pas forcément utile ou qui n’est pas écologique… Il faut faire en fonction de ses moyens et ses besoins tout en gardant à l’esprit que nos actes ont des conséquences… C’est ce qui nous permet de ne pas trop nous éloigner de nos valeurs ! Je vais aller jeter un oeil au compte Byoostore, merci !

  7. Juil 31, 2018 10:46

    Je ne compte plus les compliments reçus lorsque je porte des vêtements achetés 1 euro sur le marché (fripes), alors que les pièces achetées neuves passent totalement inaperçues… Ça motive pour acheter d’occasion !!!
    Par contre, même lorsque j’achète à la fripe / sur Vinted, j’essaie de toujours me poser la question « Est-ce que je l’aurais acheté à son prix d’origine en magasin ? » Si la réponse est non, c’est que je ne suis pas 100% convaincue, simplement attirée par l’aspect « pas cher » / « bonne affaire » et dans ce cas, il vaut mieux renoncer 🙂
    Autre astuce, pour faire durer mes vêtements, je lave systématiquement en filet de lavage les t-shirts, tops, petites pièces, tissus fragiles et les sous-vêtements. De cette façon un t-shirt basique de chez Camaïeu dure 12-18 mois de cette façon au lieu de 6-8…

  8. Juil 31, 2018 5:59

    Entièrement d’accord avec tes critères d’achat, qui sont aussi les miens !
    Je confirme la viscose (et le tancel et le lyocel) sont des matières issues de fibres végétales; elles ont donc une origine naturelle. On le perçoit nettement en les portant (confort … et pas d’odeur de transpiration comme avec le polyamide et le polyester). Les tissus de viscose coûtent nettement moins cher en confection que le coton, d’où leur utilisation intensive en remplacement de celui-ci pour des qualités d’usage quand même moindres (se froisse et s’use beaucoup plus vite). Il y a actuellement de gros débats sur le gâchis écologique lié à la fabrication des fibres de viscose.
    Une dernière chose à propos d’Ekyog : je me suis laissée allée à acheter un certain nombre de pièces de cette marque (veste pure laine, robe coton , pantalon coton , blouse soie) et suis HYPER déçue de la qualité…A part un pull en coton (à 185 € quand même…mais les autres prix n’étaient pas en reste non plus), je regrette tous mes achats !
    Une question à toi : à quelle durée de vie estimes-tu une pièce « slow-fashion » ?

  9. Août 1, 2018 10:12

    Merci pour ces conseils très pertinents ! J’achète et revends également mes vêtements et accessoires en seconde main, donc 200% d’accord ! C’est simple, accessible à tous (d’aller au dépôt-vente ou sur les appli de vide-dressing), une démarche éthique, écologique et économique !

  10. Août 2, 2018 5:24

    J’ai beaucoup aimé ton article que j’ai trouvé très complet. C’est compliqué la mode ou même les cosmétiques car il y aura toujours cette question du : est-ce que c’est éthique? est-ce que c’est cruelty-free? est-ce que c’est local? est-ce que c’est vegan? Je pense qu’au final on est un peu submerger par toutes ces questions. Le principal est de se rendre compte de sa consommation, de son entourage, de l’industrie de la mode et faire des petits pas vers une consommation plus réfléchie. En tout cas merci pour tes bons conseils 🙂

    Amandine, pretty-naive.com

  11. Août 2, 2018 5:55

    J’ai aussi commencé à prendre conscience de l’impact de ma consommation de vêtements il y a quelques temps maintenant. Je suis un certain nombre de tes conseils. Ces dernières semaines furent marquées par la période de soldes, mais je n’ai rien acheté. J’arrive de moins en moins à acheter chez Zara, Pimkie, Mango et autres alors que j’étais une shopping Addict.

  12. Août 27, 2018 4:41

    Votre blog est très intéressant et inspirant.
    Pour ma part, j’essaie de ne jamais acheter le jour même, je garde toujours 24 H minimum de réflexion, ça évite beaucoup d’erreurs.
    Autre point qui me semble important : la météo de l’endroit ou l’on vit, et accessoirement, la température de l’endroit ou on travaille. J’habite dans le sud de la France, et j’ai mis longtemps à réaliser que je ne pouvais quasiment jamais porter certaines catégories de vêtements, particulièrement tout ce qui est demi saison: En effet, il n’y a pratiquement pas de demi saison dans le sud. En conséquence, tous les vêtements type marinière en coton épais ou en sweat léger, pulls ou gilets en coton fin, vestes en coton ou lin doublées, etc… je n’avais pratiquement pas l’occasion de les mettre, même si je les aime beaucoup. De même, mon bureau n’est pas très chauffé, donc hors de question de porter des manches trois quart en hiver. Ca à l’air bête, mais la plupart des magazines de modes et des « influences » s’adressent à la parisienne qui ne vit pas du tout sous le même climat que moi. Une fois que je l’ai assimilé, j’ai fait moins d’erreurs d’achat.

  13. Avr 4, 2020 7:07

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